vendredi 31 juillet 2009

No country for old men (2)

Je viens d'entamer la lecture du roman de Cormack McCarthy.
Au bout de 50 pages, les images du film s'estompent pour laisser place à l'empreinte de force de cette écriture clinique.
Plus fort que les frères Cohen.
Respect !

Silence, on tourne

La Haute FLourie, 20h30

Christiane est comédienne à Munich. Lors de son séjour à la maison, début juin, nous eûmes quelques discussions. Je manifestai un certain stress, lié à la météo exécrable qui assombrissait cette semaine. J'appréhendais les réactions de mes hôtes, deux familles, face à cet accueil plus que difficile, qui leur était infligée par notre région. Ce visage fut le point de départ de son propos. D'après ce que je compris, elle compara la maison à une scène sur laquelle je dois jouer.
Son projet d'ouvrir un restaurant - théâtre tenait de cette idée là. Bon !

Mon dernier post date du 12 juin, veille de leur départ. Depuis, j'ai passé de longs moments de contemplation dans le jardin, notamment, je me suis absorbé dans l'activité fébrile de mes matinées : lever, mise ne place, boulangerie, et quelques mugs de thé en attendant le service du petit-déjeuner. Deux heures souvent, passées en de menus échanges, ou en de longues digressions. Suivies du passage à la carte, souvent, pour construire l'itinéraire de la journée. Rangement et ménage de la cuisine. Puis le ménage des chambres.
Et un répit en milieu de journée, pour mieux répondre au courrier, dans l'attente des invités du jour.

Beaucoup de rencontres, en tout cas.

Bref, c'est à ce moment là que j'ai abandonné le pantalon pour revenir au short et aux tongues. Après tout, c'est mon habit de travail depuis longtemps déjà, et il me sied, je trouve. Mais si cela semble naturel de voir un loueur de vélos dans cette tenue estivale, ça l'est moins dans cette grande maison plusieurs fois centenaires. Devrais-je m'habiller en pensant à la dignité de certains des occupants de la Haute Flourie à travers les ages ?
J'ai pensé que c'était peut-être une invitation à me de-stresser, à simplement rester comme je suis, dans une forme de jeu ostentatoire peut-être, mais qui libère un espace hors des conventions : la scène. Où se joue : "Plaisir de la rencontre".
Merci Christiane