Nice Guest House, Chiang Maï, 29 décembre
Difficile de trouver le temps pour écrire ou ne serait-ce que pour lire. Gérer, occuper ou nourrir quatre enfants est un travail à plein temps, a fortiori quand rien n'est justement prévu, ni organisé.
Le
travail qu'on ne fait pas chez soi pour préparer son séjour et
avoir la sécurité de son organisation, il faut le faire au
quotidien quand on préfère la liberté de l'improvisation. J'ai du
passer des heures sur le web pour trouver des adresses, dont aucune
n'a fonctionné. En descendant du train, nous avons simplement
demander au taxi driver de nous trouver un hotel ; ce qu'il a
fait. Une adresse potable, avec une belle piscine, ce qui représente
un plus. Cependant, au bout de trois nuits, nous décidons que c'est
assez : les chambres ne sont pas assez grandes, l'hôtel trop
bruyant pour entamer les séances de cours sereinement. C'est
pourquoi, à défaut d'obtenir une réponse positive à mes demandes
d'informations sur le web, nous sillonons les rues calmes de Chiang
Maî, en croisant les doigts pour tomber sur la perle rare. Nous
venons juste de la trouver : un hotel dont plusieurs chambres
sont encore en travaux. Les volumes sont généreux, le mobilier et
l'immeuble neuf ; le tout dans une rue calme entre le night
bazar et la vieille ville, c'est à dire les deux poumons
touristiques de la ville.
La
vieille ville est une ancienne forteresse, entourée d'une ceinture
carrée de hauts murs. Les douves qui les bordent sont remplies d'eau
et longées par les grands boulevards, qui font donc le tour de cet
Intra Muros local. Des musées, des temples et d'inombrables échoppes
à touristes jalonnent les rues de cette ancienne capitale du royaume
Lanna. Nous logeons à l'est des murs, à mi chemin du night bazar,
en plein cœur du quartier « chaud » de la ville. On y
retrouve tous ces bars à hotesses et autres salons de massage qui
ont fait la « réputation » de la Thaïlande. Autant dire
que notre petit convoi dénote un peu dans le décor. Les enfants ne
s'étonnent plus de voir sans cesse ces hommes blancs accompagnés de
jeunes femmes Thaïes ; sans toujours réaliser que ce n'est pas
leur sex appeal qui leur permet cette fantaisie... Notre jeune male
s'y laisserait presque prendre tant il est vrai que de se faire
apostropher par de ravissantes jeunes femmes ne laisse évidemmment
pas indifférent !
Ainsi,
nous poursuivons nos longues errances, nous arrêtant de
régulièrement pour une soupe de nouilles, pour un jus de fruit ou
dans toutes échoppes de rue qui nous semblent prometteuses. Notre
alimentation est un peu erratique de ce fait. A l'image des locaux,
on mange peu à chaque fois, mais plusieurs fois dans la journée.
Fort heureusement, les plats de base sont généralement assez peu
épicés : chacun use des condiments, il y en a généralement
quatre dont du sucre, à disposition pour relever les plats. Aussi,
rester plusieurs jours « à demeure » nous permet de
revenir dans les lieux qui nous plaisent. C'est évidemment vrai pour
les restaurants, qui n'ont bien souvent qu'un seul plat à proposer,
ou pour d'autres endroits, comme la prison des femmes, qui propose
probablement les meilleurs massages de Chiang Maï.
Compte
tenu des images qui nous restent de l'Inde, on est inévitablement
frappé par la propreté de la ville ; et c'est vrai aussi de
Bangkok, pour ce que nous en avons vu. Pas le moindre détritus dans
les rues, un parc automobile quasi neuf, sans aucune marques
européennes, pratiquement aucun mendiants et finalement très peu de
personnes assis à ne rien faire, hormis les touristes omniprésents
à Chiang Maî, y compris des représentants de plusieurs nations
asiatiques. Les panneaux indiquant les taux de change en attestent.
J'avais oublié combien tout est facile ici, et avec le sourire même
s'il s'avère que ce dernier est souvent commandé. Mais c'est le lot
commun des sites touristiques après tout. Cependant, le fait de se
promener en famille et de préférer des lieux fréquentés par les
Thaïs nous permet de goûter tout au long de la journée à cette
gentillesse qui est un des traits marquants de ce pays.
Nous
essayons de préparer notre trajet vers Luang Prabang. Nous avons
prévu une halte à Chiang Raï, et espérons trouver un hébergement
dans la campagne, afin de respirer un autre air que celui des gaz
d'échappements. Un temps pour tout. Nous sommes impatients de
ressentir le calme du repos, la douceur du temps qui passe au rythme
de la contemplation et des marches sur les sentiers dans les
rizières, si possible.
Nous visitons des marchés remarquables, aussi bien par la qualité des produits que par leur présentation. De fait, tout y est appétissant. Ici aussi on est loin de l'Inde et de certains aspects rudimentaires. L'organisation et l'hygiène prévalent à chaque moment.
Demain, nous ferons des photos de classe...
Et peut-être prendrons-nous le temps de recopier les recettes d'Hortense, véritables compositions, à moins que ce ne soit l'une de ses histoires ?
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