Klong Koï Cottage, Koh Chang, le 1er février
Notre visite d'Angkor n'est pas encore terminée, pourtant, nous en sommes déjà loin, après une grosse journée de voyage, un nouveau poste frontière traversé entre le Cambodge et la Thaïlande, et une première journée de mise en route à Koh Chang.
Quelques clichés me ramènent néanmoins à ces dernières balades à Angkor et dans la ville de Siem Reap.
J'oublie le programme de visite des temples pour assister à cette chorégraphie bien rodée. On jette les filets, on trotte autour et sur le filet pour faire sortir le poisson, qui doit vivre dans la vase. C'est vraiment comme une danse, qui se conclut, par des plongeons afin d'aller chercher la prise. Et ça marche. Je suis impressionné par cet homme, dont le corps semble en parfait harmonie avec ces gestes qu'il a du pratiqués depuis son enfance. Son regard ne cesse de rire.
Nous roulons depuis une bonne heure. Hortense se plaint de l'inconfort de notre véhicule, il est vrai très mal adapté à un si long trajet pour nous tous. A deux, c'eut été parfait !
L'arrivée à notre destination est d'autant plus appréciée. Ce temple est beaucoup plus petit que ceux visités précédemment, mais les nuances d'ocres qui composent la pierre, par ailleurs magnifiquement sculptée, sont un vrai régal pour le regard. Nous retrouvons de part et d'autres des seuils que nous traversons, des pans entiers de murs gravés de textes en sanscrit. Les motifs indous sont aussi beaucoup plus nombreux, ce qui au vu de mes maigres connaissances, en font un temple ancien.
La lumière décline peu à peu. Nos pieds sont à nouveau recouverts de cette terre rouge omniprésente, quoique des bancs de sable soient visibles de loin en loin. Souvent, avec Hortense, nous choisissons de marcher pieds nus. Un peu baba-cools, mais c'est nettement plus agréable que les tongues; et nous avons laissé depuis longtemps l'idée de porter nos chaussures de marches. L'atmosphère est tranquille, égayée par le chant des oiseaux et ponctuée par la reprise de morceaux de musique par un groupe de victimes de mines, à chaque fois qu'un groupe sort du temple. Heureusement, il n'y en a pas beaucoup ici, ce qui rajoute au plaisir de ce moment. Ces groupes sont présents sur presque tous les sites. En ville, on croise beaucoup de ces hommes ou femmes, blessés par ces engins qui continuent de faire des ravages au Laos et au Cambodge. On déconseille d'ailleurs toujours au voyageur de faire du hors piste à Angkor, sous peine de courir des risques non négligeables. Les amputés ne se comptent pas, et on aurait du mal à tenir un registre exhaustif de toutes les autres infirmités .
Alors que nous faisons une pause pour mettre en relation Marguerite avec un enfant de son âge, qui, évidemment, pèse deux fois moins qu'elle, au bas mot, un groupe arrive et prend la pose. Chercher l'erreur ! notre farceur est à l'oeuvre...
Nous le devons à des clients privilégiés d'un grand hotel, qui privatisent le temple pour une soirée festive. Nous nous gardons d'imaginer le tarif d'une telle prestation, bien au-delà de nos pauvres ressources.

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