Green Garden Guest House, 23h
La photo clichée d'Angkor vat, le temple principal, qui trône sur tous les colifichets vendus dans les parages ainsi que sur toutes les cheminées des personnes qui sont venues un jour à Angkor
... Où nous prenons nos aises pour quelques séances de chorégraphie improvisées
Pour les amateurs de photos, et pour tous les autres qui ne veulent pas s'écrouler d'une insolation, les heures les plus agréables restent celles du matin, entre 6 et 9 heures, et de 16 à 18 heures. Bien entendu, à moins d'avoir deux semaines devant soi, il est impossible de s'en tenir à ces deux créneaux. On prend malgré tout des photos, dont on sait très bien qu'elles seront systématiquement surexposées, mais bon ! Ca donne quand même une idée voire l'envie de s'y rendre peut-être un jour... Et l'on succombe régulièrement aux appels incessants des petites vendeuses qui vous harcèlent à l'entrée de chaque site pour acheter de l'eau ou des fruits : " Hello Sir, Madam. You want cold water, pinneaple, mango", "please sir, post cards, books" Un "no" résolu ne suffit pas. Le mieux, c'est l'arrivée d'un groupe qui offre une manne beaucoup plus intéressante que la famille avec tous ces enfants. D'ailleurs, ici comme ailleurs, la présence de Marguerite et d'Hortense offre une diversion que nous apprécions à sa juste valeur
Juste une petite remarque à propos des mangues : la saison n'est pas encore arrivée, mais nous en mangeons déjà beaucoup. Elles sont vertes, bien entendu, et servies soit en salade, soit à croquer, avec du sel et du piment. Délicieux ! la salade, que nous expérimentée sous différentes formes est à tomber, quand elle n'est pas trop épicée.
Comme je le remarquais plus haut, on est frappé par cet amas de pierre. De plus, l'érosion de cette roche tendre continue, et j'ai souvent comparé le travail de maintenance à celui de Sysiphe. Je ne vois pas comment on pourrait en venir à bout.
On marche littéralement sur le trésor de cette civilisation. Et c'est au hasard de nos déambulations que nous avons trouvé des espaces isolés, parsemés de petits tas de cailloux. cela semblait être l'oeuvre de visiteurs, qui, comme nous, voulaient interrompre ce temps de destruction en le suspendant pour un instant. Théodore et moi avons donc rajouté quelques cailloux à d'autres tas. Impression presque surréaliste que celle de ces traces entassées, représentant autant de visages et de destinées, auxquelles personne peut-être ne touchera que la pluie de la mousson qui viendra, en fin d'année, tout chambouler pour que le cycle recommence.
La visite qui nous aura probablement le plus marqué, Théodore et moi, est celle du temple de Bayon, qu'on reconnaît à ces dizaines de figures, presque toutes identiques, sculptées dans la pierre, évidemment. La forme architecturale, autant que ce regard placide que l'on rencontre quelque soit l'endroit où l'on tourne le regard, en font un temple à part.
Avec un peu plus d'à propos et de temps, nous aurions pu choisir le thème de la pose, comme l'un des sujet de notre séjour. A Angkor, on atteint le paroxysme, principalement avec les groupes de touristes ci-dessus mentionnés; mais j'ai été marqué pendant tout notre périple, par cette habitude que les gens ont prise de prendre la pose, spontanément. C'est un véritable concours, à celui, et je pense aux jeunes essentiellement, qui sera le plus suggestif, le plus effronté parfois, le plus funky peut-être... Enfin, il faut toujours être "plus" quelque chose. J'ai beaucoup plus de respect, même s'il est teinté d'ironie pour les asiatiques qui ont un sens remarquable de la pose immobile. J'ai de mon coté pris quelques clichés de photos de mariés exemplaires à cet égard. Non seulement, c'est figé, mais on a recours à un décor, et les figurants sont la plupart du temps costumés avec les signes traditionnels de la fête.
Petite pause contemplative pour Séverine, débarrassée pendant quelques minutes de la sangsue qui habituellement ne la décolle pas quand elle n'est pas dans sa poussette.
Pas si simple de profiter de son voyage, quand on a quatre enfants à suivre, notamment pendant les repas qu'il est difficile de prendre tranquillement tant Marguerite réclame de manger tout ce que nous mangeons.
Elle profitera certainement de nos quelques jours de plages pour écrire à son tour et revenir sur l'expérience que nous avons vécu en famille.
Nous savons maintenant que la fin approche; les enfants ont hâte de profiter du repos de la plage. Ce ne sera pas du luxe, car nous sommes tous, globalement, assez fatigués. Les déplacements, la chaleur et la stimulation ont rendu ce petit périple assez intense. Je ne crois pas que nous ayons pâti de la promiscuité, au contraire. Séverine reviendra peut-être sur cet aspect des choses.
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