Comme c'est lui qui prend les photos, habituellement, je n'ai pas eu l'honneur de présenter Marckau, notre pirate au grand cœur, cruciverbiste émérite, cameraman de métier, marin au naturel, en rêve et en vocation.
Avant que nous ne travaillons ensemble à la Flourie, Marc a d'abord et avant tout enrichi certains vernissages par ses mixes de vidéo. Je voulais en mettre en ligne, mais il va falloir patienter : il s'agit de collectors à apprécier à leur juste valeur, puisque c'est aussi Séverine qui est en train de peindre sur l'extrait que je veux monter.
D'ailleurs, Marc ne se sépare jamais de son ipod, même quand je lui inflige une nouvelle portion de plancher à éclaircir du ciment et de la colle qui le recouvrent.
Ceux qui connaissent un peu l'histoire de ces vieilles maisons du pays de Saint Malo, et des Malouinières en particulier, n'apprendront rien quand je rappelle que tout ce qui à trait au bois dans leur construction était réalisé par des charpentiers de marine; et le plus souvent, avec du bois récupéré sur des bateaux démantelés. Sans doute mon propos demande-t-il à être confirmé et précisé. Toujours est-il que ce n'est pas sans émotion que nous avons découvert au gré de nos démolitions et mises à nu diverses des témoignages de cet artisanat bien particulier. Peut-être pourrions-nous nous lancer dans la rédaction d'un chapitre restituant l'ambiance de l'Anse du Troctin, au XVIIème et au XVIIIème, alors que plusieurs chantiers navals l'occupaient. On y construisait des Goëlettes, d'où le nom de Goëletterie donné aujourd'hui au quartier qui borde le fond de l'anse. L'un des patrons de ses chantiers fait partie des propriétaires de la Haute Flourie, courant XIXème.
On imagine un peu l'ambiance de cette campagne cernée par quelques domaines autour desquels sont massés quelques habitations, où cohabitent les habitants qui oeuvrent qui dans ces quelques grandes maisons, qui dans les exploitations de tabac, qui dans ces chantiers navals. C'est la campagne, le long de la Rance, et jusqu'à l'actuelle place de la Roulais, on est dans les champs. Hervé, qui habite cette maison bien particulière avec ses frises au Mouchoir Vert, me disait justement que lorsqu'elle fut construite début XXème, elle était en plein campagne...
Bref, ce serait un chouette récit.
Cependant, je ne m'y lancerais pas ces temps-ci; trop occupé sans doute par d'autres préoccupations. Malgré la séduction et le charme de l'idée, je préférerais presque poursuivre ma petite description de ce qui s'y passe aujourd'hui. Et je me dois de noter que le hasard des circonstances et des rencontres a rassemblé sur le chantier pratiquement que des personnes qui ont pour point commun : le bateau !
A commencer par Céline, dicrète et charmante, qui intervient en tant que menuisier. Elle rapièce les planchers parfois trop usés. Elle est née dans un chantier naval Céline, et si ses amours ne l'avaient pas emmenée dans les terres, vers la Motte Jean, auprès de notre entrepreneur "roico" préféré, elle y serait sans doute encore.
Jean-Charles n'a cotoyé la Flourie que pour prendre des cotes, mais il arrivera bientôt avec les nouvelles rambardes et gardes corps qui vont habiller la terrasse. C'est sans doute plus de 20 ans passés dans les gros chantiers navals de Saint Malo en tant que chaudronnier. Un métier qui se perd, selon lui, et qui n'est plus présent, en tout cas, que dans deux ou trois gros chantiers en France. Donc il faut se recycler...
Laetitia n'a pas toujours manié que truelles, couteaux et spalters. Pendant longtemps, son métier, elle l'exerça sur des habitables, à accompagner des stagiaires pour des croisières plus ou moins longues. Son premier bateau, elle le construisit avec son homme... La conversion, fruit d'une décision, fut quand même déchirante, et son coeur pleure toujours un peu lorsque qu'elle s'approche de trop près d'uhn beau voilier.
Même si ce n'est pas lui qui tire les fils, Gilles s'occupe de l'électricité. Une vocation tardive aussi pour ce patron, qui a pu, grâce à cela, rester vivre à Saint Malo et régater la plupart de ses week-ends... Le temps que je fasse une manoeuvre avec l'Intrépide, il a l'occasion d'en faire dix avec le sien et de faire le tour de mon bateau en se roulant une cigarette, si l'envie lui en prend... C'est quand même, entre autres (il m'en voudra peut-être de faire allusion à ça,mais qu'importe !) l'expérience d'une mini-transat en Muscadet; à ceux qui peuvent y être sensibles....
Je ne pourrais pas non plus résumer la relation à la mer de Marc en quelques mots. Elle est riche de beaucoup de bateaux, d'expériences multiples, toujours généreuses.
On a aussi un pur Malouin, avec un grand "M" : l'autre Gilles, celui avec qui je travaille sur tous mes chantiers. Fièrement indépendant, philosophe cultivé, avec son caractère qui nécessite un réel apprentissage. Lui ne navigue pas, mais il des difficultés à accepter un chantier en dehors de sa ville...
Alors ? c'est une bonne chose pour la Flourie que toutes ses personnes là, avec ce point commun, se retrouvent à travailler ensemble. Je sens qu'elle redresse la tête, qu'elle est contente. Je plaisante, mais pas tant que ça.
Je la personnifie de plus en plus, cette maison, et j'ai très envie de lui faire du bien.
Séverine aussi qui cuisine sa propre peinture, sur la base de recettes nordiques, si j'ai bien compris...
Mais il est temps de partir : aujourd'hui, c'est jardinage. Les enfants rentrent, en plus, et je dois aller lancer le BBQ...
Avant que nous ne travaillons ensemble à la Flourie, Marc a d'abord et avant tout enrichi certains vernissages par ses mixes de vidéo. Je voulais en mettre en ligne, mais il va falloir patienter : il s'agit de collectors à apprécier à leur juste valeur, puisque c'est aussi Séverine qui est en train de peindre sur l'extrait que je veux monter.
D'ailleurs, Marc ne se sépare jamais de son ipod, même quand je lui inflige une nouvelle portion de plancher à éclaircir du ciment et de la colle qui le recouvrent.
Ceux qui connaissent un peu l'histoire de ces vieilles maisons du pays de Saint Malo, et des Malouinières en particulier, n'apprendront rien quand je rappelle que tout ce qui à trait au bois dans leur construction était réalisé par des charpentiers de marine; et le plus souvent, avec du bois récupéré sur des bateaux démantelés. Sans doute mon propos demande-t-il à être confirmé et précisé. Toujours est-il que ce n'est pas sans émotion que nous avons découvert au gré de nos démolitions et mises à nu diverses des témoignages de cet artisanat bien particulier. Peut-être pourrions-nous nous lancer dans la rédaction d'un chapitre restituant l'ambiance de l'Anse du Troctin, au XVIIème et au XVIIIème, alors que plusieurs chantiers navals l'occupaient. On y construisait des Goëlettes, d'où le nom de Goëletterie donné aujourd'hui au quartier qui borde le fond de l'anse. L'un des patrons de ses chantiers fait partie des propriétaires de la Haute Flourie, courant XIXème.
On imagine un peu l'ambiance de cette campagne cernée par quelques domaines autour desquels sont massés quelques habitations, où cohabitent les habitants qui oeuvrent qui dans ces quelques grandes maisons, qui dans les exploitations de tabac, qui dans ces chantiers navals. C'est la campagne, le long de la Rance, et jusqu'à l'actuelle place de la Roulais, on est dans les champs. Hervé, qui habite cette maison bien particulière avec ses frises au Mouchoir Vert, me disait justement que lorsqu'elle fut construite début XXème, elle était en plein campagne...
Bref, ce serait un chouette récit.
Cependant, je ne m'y lancerais pas ces temps-ci; trop occupé sans doute par d'autres préoccupations. Malgré la séduction et le charme de l'idée, je préférerais presque poursuivre ma petite description de ce qui s'y passe aujourd'hui. Et je me dois de noter que le hasard des circonstances et des rencontres a rassemblé sur le chantier pratiquement que des personnes qui ont pour point commun : le bateau !
A commencer par Céline, dicrète et charmante, qui intervient en tant que menuisier. Elle rapièce les planchers parfois trop usés. Elle est née dans un chantier naval Céline, et si ses amours ne l'avaient pas emmenée dans les terres, vers la Motte Jean, auprès de notre entrepreneur "roico" préféré, elle y serait sans doute encore.
Jean-Charles n'a cotoyé la Flourie que pour prendre des cotes, mais il arrivera bientôt avec les nouvelles rambardes et gardes corps qui vont habiller la terrasse. C'est sans doute plus de 20 ans passés dans les gros chantiers navals de Saint Malo en tant que chaudronnier. Un métier qui se perd, selon lui, et qui n'est plus présent, en tout cas, que dans deux ou trois gros chantiers en France. Donc il faut se recycler...
Laetitia n'a pas toujours manié que truelles, couteaux et spalters. Pendant longtemps, son métier, elle l'exerça sur des habitables, à accompagner des stagiaires pour des croisières plus ou moins longues. Son premier bateau, elle le construisit avec son homme... La conversion, fruit d'une décision, fut quand même déchirante, et son coeur pleure toujours un peu lorsque qu'elle s'approche de trop près d'uhn beau voilier.
Même si ce n'est pas lui qui tire les fils, Gilles s'occupe de l'électricité. Une vocation tardive aussi pour ce patron, qui a pu, grâce à cela, rester vivre à Saint Malo et régater la plupart de ses week-ends... Le temps que je fasse une manoeuvre avec l'Intrépide, il a l'occasion d'en faire dix avec le sien et de faire le tour de mon bateau en se roulant une cigarette, si l'envie lui en prend... C'est quand même, entre autres (il m'en voudra peut-être de faire allusion à ça,mais qu'importe !) l'expérience d'une mini-transat en Muscadet; à ceux qui peuvent y être sensibles....
Je ne pourrais pas non plus résumer la relation à la mer de Marc en quelques mots. Elle est riche de beaucoup de bateaux, d'expériences multiples, toujours généreuses.
On a aussi un pur Malouin, avec un grand "M" : l'autre Gilles, celui avec qui je travaille sur tous mes chantiers. Fièrement indépendant, philosophe cultivé, avec son caractère qui nécessite un réel apprentissage. Lui ne navigue pas, mais il des difficultés à accepter un chantier en dehors de sa ville...
Alors ? c'est une bonne chose pour la Flourie que toutes ses personnes là, avec ce point commun, se retrouvent à travailler ensemble. Je sens qu'elle redresse la tête, qu'elle est contente. Je plaisante, mais pas tant que ça.
Je la personnifie de plus en plus, cette maison, et j'ai très envie de lui faire du bien.
Séverine aussi qui cuisine sa propre peinture, sur la base de recettes nordiques, si j'ai bien compris...
Mais il est temps de partir : aujourd'hui, c'est jardinage. Les enfants rentrent, en plus, et je dois aller lancer le BBQ...
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