Pink House, lessoning to John Coltrane, "Blue Train" with my Masala Tchaï
Pour le souvenir...
Pendant que les pélerins entament leurs va-et-vient en passant devant la porte de la guest, nous nous sentons suffisamment ragaillardi ce matin pour un bon masala dosa. Je ne présente plus ces crèpes fourrées au légumes épicés, qui se mangent au petit déjeuner.
Nous avions déjà repéré le Bamboo Restaurant, non loin de là, qui semblait tout à fait approprié pour ces agapes matinales. D'autant que ce nom reste associé à une table que nous avons longtemps fréquentée dans le XIIIème (le bo bun ainsi que la salade de boeuf pimenté sont excellents)...
Un réveil avec de nouvelles résolutions. Les consultations auprès d'un agent de voyage nous amènent à reconsidérer notre itinéraire. De fait, l'option Varanasi au terme de notre séjour s'avère compliqué par les distances et le temps nécessaire à les parcourir. Il s'agit encore de journées de train, sans compter le retour sur le continent en provenance de colombo. Si bien que nous y renonçons... Déçus bien entendu, mais certains que d'autres occasions se présenteront.
Fort de quoi nous pouvons profiter d'une semaine supplémentaire dans le Tamil Nadu et d'un petit rab à Puri, que nous quitterons dans deux jours.
Cela non plus n'est pas simple : les trains étant complets, si l'on veut bénéficier des places allouées sur quota (au gouvernement, à l'armée, etc...) qui se libèrent 24h avant le départ, il faut être les premiers dans la queue devant le guichet. Celle-ci se forme à partir de 4h du matin et c'est un job pour de nombreuses personnes d'attendre dans cette queue. D’où l'obligation de passer par une agence, à moins de vouloir se lever à 3h pour une attente de 6h minimum, les réservations ne pouvant être effectuées avant. Un autre des apprentissages que nous devons faire pour nous mouvoir facilement. Et les exemples sont nombreux...
Ce matin, jour de béton ! La bétonnière est livrée par camion avec son contingent de main d'oeuvre pour la faire tourner. Quelques hommes sont présents : pour diriger la toupie et pour lisser le béton. Entre les deux, une vingtaine de femmes, qui pour remplir la bétonnière et les autres, pour emmener le béton. Une trentaine de personnes agissent de concert avec la machine en assurant une sorte de ballet. On ne se surprend même pas à s'arrêter pour admirer le rythme des enchaînements, qui permet aux 200 m² de dalle d'être réalisés dans la matinée.
Les serveurs de l'hôtel où nous nous trouvons n'étant payés que 1000 Rs (12,5 euros !!!!) par .... mois, et ce pour 12 à 14h de présence journalière, 7/7, on imagine à peine ce que ces travailleurs peuvent gagner, pour un labeur moins honorant.
Connaissant ces "barèmes", on réalise un peu mieux le fossé qui nous sépare, avec nos liasses du commun de l'Inde contemporaine, qui concerne encore la majorité. Et ce, quand bien même nous trouvons nous dans l'Etat le plus pauvre.
On relativise...
Pour le souvenir...
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